Plus qu’un livre de développement personnel, une bible ! Des thèmes qui, selon moi, devraient être abordés à l’école avec des enseignements à développer et à creuser. 8,40 €, c’est le prix que j’ai payé pour une leçon que je vais probablement mettre toute une vie à intégrer. Un livre à lire, relire, re-relire, à garder en ligne de mire pour ne pas oublier ces enseignements qui permettraient de transformer notre vie vers un monde d’amour, de liberté et de bonheur intense.
L’auteur, Don Miguel Ruiz est un ancien chirurgien mexicain issu d’une lignée ancestrale de chamans, gardiens de la tradition toltèque. Dans son livre, il nous délivre les bases de ses enseignements toltèques avec quatre principes que chacun devrait appliquer dans son quotidien. Sous forme d’un code de conduite, la rédaction de ces règles permet avant tout d’ouvrir son esprit sur les comportements que nous pouvons avoir inconsciemment et qui nous font souffrir. En intégrant ces accords, ce qui n’est pas si simple que cela, nous pourrons nous libérer de certaines croyances limitantes qui nous empêchent de nous épanouir et d’être heureux.
Comme je vous le disais, sur le papier cela paraît très facile, mais de là à les appliquer chaque jour, notre naturel revient vite au galop ! Voici donc un bref descriptif de ces accords et principes associés à travailler au quotidien.
Les principes de base : le rêve de la planète et le processus de domestication
Tout d’abord, l’idée de base se réfère au grand principe de Gandhi :
« Commencez par changer en vous ce que vous voulez voir changer autour de vous ».
Au préalable, je pense qu’il faut intégrer l’idée que l’Univers est un énorme écosystème où chaque élément joue un rôle et a sa place. Nos échanges et nos interactions entre humains ont un impact sur l’ensemble de cet écosystème. Aussi, notre façon de penser et d’interpréter les messages qu’on nous livre joue également inconsciemment sur le miroir qu’on reflète et par conséquent sur les messages que nous-même allons retourner aux autres. Tout cela est un cercle sans fin et c’est la raison pour laquelle changer notre façon de penser va, par ricochés, changer notre façon d’agir et les messages que nous allons émettre, puis donc inciter à recevoir plus d’amour, plus de bienveillance, plus d’abondance.
Les difficultés que nous rencontrons sont sociologiques et découlent des différences entre l’homme et la femme, des différences de culture, de religion, d’âge, de classe sociale etc. Selon notre éducation, notre culture, notre ADN, notre passé, nous développons ce qu’on appelle des croyances limitantes. Il s’agit de toutes les règles que nous avons apprises et qui nuisent à notre liberté et à notre ouverture d’esprit. Ainsi, Don Miguel Ruiz explique que « nous n’avons jamais eu l’occasion de choisir ce que nous croyons ou non. Nous n’avons pas choisi la plus infime des choses à laquelle nous avons donné notre accord ».
De plus, depuis notre enfance, nous essayons de capter l’attention des autres, nous voulons plaire à ceux que nous aimons. Pour cela, nous avons accepté ces croyances sans réfléchir et nous avons joué le rôle qu’on souhaitait nous faire interpréter. Nous avons développé une personnalité par peur d’être rejeté, mais avons-nous développé et interprété ce que nous devions réellement être au sein de ce merveilleux écosystème « Univers » ?
« Etre simplement soi-même, voilà ce qu’on redoute le plus. » Alors pour nous retrouver et être en harmonie avec tout cela, voici les 4 accords que nous devrions passer avec nous-mêmes :
Accord n°1 : Que votre parole soit impeccable
Je vous mets au défi d’essayer de l’appliquer ne serait-ce que 24 heures pour commencer ! Ce que nous exprimons notamment au travers nos mots a un pouvoir énorme sur l’écosystème et sur ce que nous vivons. En effet, exprimer ce que nous souhaitons permet quelque part de l’attirer et à l’inverse si nous exprimons de la colère, de la méchanceté, de la négativité, cela va être beaucoup plus difficile d’attirer de l’amour, de la chaleur, des sourires etc. L’auteur l’exprime comme suit « la parole vous permet d’exprimer votre pouvoir créateur. »

En utilisant le terme « impeccable », Don Miguel Ruiz nous explique qu’il ne s’agit pas là d’être dans le monde des « Bisounours » mais d’exprimer toujours des choses qui sont en accord avec notre être profond. C’est-à-dire que nous devons nous respecter et afficher des éléments qui ne vont pas nous nuire ou se retourner contre nous. « Avoir une parole impeccable, c’est faire bon usage de votre énergie ; cela signifie que vous l’utilisez dans le sens de la vérité et de l’amour de vous-même ».
Lorsqu’on a compris cet accord, la difficulté finalement est de pouvoir déceler les moments où nous agissons par pulsion, par réaction, par défense et non dans la volonté profonde de ce que nous voulons à cet instant précis. C’est pourquoi, bien souvent, il y a des moments ou des paroles que nous regrettons. Mais la bonne nouvelle, c’est qu’en identifiant cela, nous avons le pouvoir ensuite de rectifier la situation en agissant de la bonne manière et en ayant cette fois-ci une parole impeccable.
Accord n°2 : Quoiqu’il arrive, n’en faites pas une affaire personnelle
Ce 2ème accord n’est encore pas évident à mettre en application. En effet, c’est dans notre nature de centrer les évènements sur nous-même. Je pense que c’est également dû au manque de confiance en soi et d’amour pour soi. Accepter ce que les autres disent de nous, révèle que notre amour n’est pas assez important pour combattre cette idée. Recevoir la négativité des autres, révèle aussi notre manque d’assurance et de conviction en la vie. Après tout, ce qui est extérieur à nous ne regarde que l’extérieur et ne doit en aucun cas jouer sur nos émotions.
Cet accord nous force donc à nous protéger des énergies extérieures. Nous devons nous concentrer sur nous, sur nos priorités, sur ce que nous désirons être, accomplir, réaliser. Qu’on dise qu’on est bon ou qu’on est mauvais ne doit pas nous impacter, seul notre avis et notre jugement compte, « cela ne m’affecte pas, parce que je sais ce que je suis. Je n’ai pas besoin d’être accepté ».
Cependant il y a une petite subtilité à cet accord. C’est notre égo ou notre raison qui peut nous jouer de vilains tours. En effet, notre propre jugement est parfois plus dur et plus violent que celui de l’extérieur. C’est pourquoi, nous devons être très attentif à nos pensées et se référer prioritairement à notre cœur.
Accord n°3 : Ne faites pas de suppositions
Dans la famille « pensées », je voudrais la « supposition » ! Notre cerveau est le roi pour créer des pensées en tout genre. Et je réfléchis, et je mouline, et je ressasse, et je me fais des films, et j’interprète etc. In fine, je vais réagir sur quelque chose qui n’est absolument pas réel ni fondé. Comme je l’expliquais juste au-dessus, notre cerveau nous joue des tours. Il invente, il crée, il laisse l’égo prendre de la place, il agit sur les fondements des croyances limitantes ou sur des blessures passées.
Alors cet accord nous incite à essayer de détecter ces moments et de tenter de les contrôler, en prenant du recul, en écoutant nos émotions, en respirant profondément pour laisser passer les sensations etc. Plusieurs techniques existent et nécessitent un exercice quotidien. C’est pourquoi j’expliquais que l’intégration parfaite de ces accords se ferait probablement au cours de toute une vie.
Pour commencer, la 1ère technique donnée par Don Miguel Ruiz est tout simplement de demander plus d’explications et de poser des questions plutôt que de supposer. « Ayez le courage de poser des questions jusqu’à ce que tout soit aussi clair que possible, et même alors, ne pensez pas que vous savez tout ce qu’il y a à savoir sur telle situation ».
Accord n°4 : Faites toujours de votre mieux
Ce 4ème accord vient relativiser les trois premiers. La mise en œuvre des trois accords est tellement difficile que nous pouvons très vite tomber dans la frustration et accentuer les pensées négatives de notre cerveau. Si j’exagère, nous pourrions très vite nous sous-estimer encore plus du fait que nous n’arrivons pas à appliquer ces accords et ainsi tomber dans la dépression. C’est l’extrême mais je trouve que ce quatrième accord est parfait pour ramener un peu d’humanité et de cœur envers soi-même. Car ce qui permet d’aller de mieux en mieux, c’est l’intention qu’on porte envers soi et envers les autres. En essayant de faire toujours de notre mieux, nous ne pouvons pas être en désaccord avec nous-même et nous ne pouvons pas agir de manière néfaste.
C’est aussi grâce à cela que nous allons intégrer, petit à petit, les trois accords précédents. Parce que nous allons vouloir que ça fonctionne, nous allons vouloir être une version meilleure de nous-même, nous allons vouloir vivre dans un monde meilleur, nous allons vouloir être une bonne personne. Nous allons donc tout faire pour que ça fonctionne.
Mais, c’est aussi accepter les jours où nous n’avons pas l’énergie pour agir en ce sens, où nous allons finalement réagir selon nos croyances limitantes, où nous n’aurons pas pensé à y penser, où notre raison aura eu le dessus sur notre cœur. Tout est une question de dosage, il faut persévérer sans s’épuiser et s’écouter les jours où nous sommes plus faibles.
L’auteur affirme « si vous vous acharnez à vouloir faire davantage que votre mieux, vous dépenserez plus d’énergie qu’il n’en faut et en fin de compte votre mieux s’avérera insuffisant. Lorsque vous en faites trop, vous vous videz de votre énergie et vous agissez contre vous-même, avec pour conséquence qu’il vous faut davantage de temps pour atteindre votre but. Mais si vous faites moins que votre mieux, vous vous exposez aux frustrations, au jugement personnel, à la culpabilité et aux regrets. (…) Lorsque vous faites de votre mieux, vous apprenez à vous accepter ».
Pour conclure, ces accords sont une initiation à la maitrise de la transformation, à la maitrise de nos pensées, à la maitrise de nos émotions, au pouvoir de l’intention et de l’amour. C’est apprendre à s’écouter, à se respecter et à agir pour être le plus vivant possible. Je vous pose ici une dernière citation que j’aime beaucoup :
Etre un toltèque est un mode de vie dans lequel n’existent ni leaders ni disciples ; chacun a et vit sa propre vérité. Un toltèque devient sage, sauvage et il redevient libre.